Après nous être coupée lorsque notre fiston est rentré en trombe dans la salle de bain ou après avoir repoussé pour la Énième fois notre séance d’épilation, nous rêvons d’une époque bénie dans le passé, où le poil pouvait vivre librement sa vie de poil.
Mais depuis quand les femmes s’épilent ? En fait, depuis bien plus longtemps qu’on ne l’imagine parfois.
Faisons un petit résumé historique de l’épilation à travers les âges.
Un paradis où hommes et femmes vivent en harmonie avec leurs poils semble, en fait, ne jamais avoir existé. Un peu partout dans le monde, les recherches préhistoriques démontrent l’existence de pinces à épiler à l’ancienne, des roches aiguisées, des lames de silex et des coquillages. Eh oui les hommes des cavernes enlevaient aussi leurs poils, plus sûrement, pour limiter le nombre d’acariens que par pur esthétisme.
Comme beaucoup de choses en ce qui concerne la beauté, l’Égypte a été en – 3000 avant notre Ère, le berceau et le premier âge d’or de l’épilation. Aussi bien pour les hommes que pour les femmes, l’épilation intégrale des pieds à la tête, sourcils inclus était de mise.
Pour avoir la peau douce de Cléopâtre on utilisait des pinces à épiler en bronze, de la cire d’abeille, du miel et du sucre, que l’on retrouve encore aujourd’hui dans les formulations des cires naturelles, et les coquillages servaient de rasoir …
Dans la Grèce antique, tout comme dans la Rome antique, les poils étaient associés aux classes sociales les plus basses, même les poils pubiens étaient considérés comme « barbares ».
Au Moyen-Age, la tendance s’inverse, seuls les poils visibles sont épilés : cou, décolleté, sourcils et les cheveux situés sur le front, le plus haut possible pour que ce dernier ressorte bombé et lisse. Si si Marie-Antoinette s’épilait les cheveux.
Jusqu’à la fin du XIXème siècle, la création de crème dépilatoire relève d’une inventivité débordante : huile de noix, bandes imbibées d’ammoniac, vinaigre, déjections de chat, ciguë (plante toxique), sulfure d’arsenic… Personnellement, je préfère nos techniques modernes.
Après la Première guerre mondiale souffle un vent d’indépendance, les femmes portent des robes aux genoux et sans manches, leurs cheveux sont coupés à la garçonne, on rentre dans les Année Folles.
Les crèmes dépilatoires grand public et les premiers rasoirs féminins apparaissent et se démocratisent, celles qui le veulent peuvent désormais rester dans le confort de leur salle de bain pour s’épiler.
Après la seconde guerre mondiale, les jupes raccourcissent encore et le bikini s’invite sur les plages, créant un scandale, il est d’abord interdit sur les plages de France, de Belgique, d’Espagne et d’Italie pour revenir en force quelques années plus tard notamment grâce à l’iconique Brigitte Bardot.
A cette époque les femmes revendiquent encore plus fort le droit de disposer de leur corps et de le montrer comme elles en ont envie. Dans les années 70, l’épilation féminine devient alors la norme.
Aujourd’hui on voit deux tendances qui ressortent : d’un côté les femmes qui s’épilent et qui ne supportent pas un poil qui se voit et de l’autre, au contraire, des femmes qui revendiquent leurs poils comme faisant partie intégrante de leur féminité. Et que vous fassiez partie de la première ou de la deuxième catégorie tout est juste à partir du moment où c’est votre propre choix.
Aujourd’hui il existe tout un tas de techniques en matière de retrait du poil ma préférée reste l’épilation à la cire et lorsque celle-ci est Bio, c’est encore mieux car c’est doux pour votre peau et plus respectueux de la nature.
